Chères toutes et chers tous,
Depuis les premières tablettes sumériennes jusqu’aux romans contemporains, l’écriture n’a cessé de façonner notre rapport au monde et à nous-mêmes.
Bien plus qu’un simple outil de communication, elle s’affirme aujourd’hui comme une véritable force de réparation, tant individuelle que collective.
Les neurosciences et la psychologie confirment ce que les écrivains pressentaient déjà : écrire fait du bien. Les travaux du professeur James Pennebaker de l’Université du Texas ont montré que coucher ses émotions sur le papier réduit le stress, améliore le système immunitaire et accélère la guérison après un traumatisme. Son protocole est assez simple : les participant.e.s écrivent pendant 15 à 20 minutes pendant plusieurs jours d’affilée au sujet d’évènements émotionnels ou traumatiques. Suite à l’expèrience menée, les participant.e.s reconnaissent 4 mois après des bienfaits psychologiques et physiques.
Tenir un journal, écrire une fiction ou simplement noter ses pensées permet de prendre du recul, d’apprivoiser ses peurs et de renforcer sa confiance en soi. Ce pouvoir introspectif, célébré par Montaigne dans ses Essais ou Annie Ernaux dans ses récits, aide à donner sens à nos histoires et à retisser le fil de nos identités. L’athlète Simone Biles avec son “worry” journal (Littéralement le journal des soucis) a elle aussi intégré l’écriture à sa routine quotidienne.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans un rapport remarqué de 2019 qui compile plus de 3000 études internationales établit que l’écriture expressive alliée à la lecture est un baume de soin et d’inclusion sociale. La psychologue experte des troubles du stress post-traumatique Nayla Chidiac montre quant à elle dans son dernier ouvrage (dans notre readlist plus bas) comment l’écriture guérit.
“Le trauma, c’est la rencontre avec le réel de la mort et la fracture de l’espace et du temps.”
Définition héritée des travaux de Sandor Ferenczi, disciple de Freud.
Mais l’écriture ne soigne pas que l’individu. Elle consolide aussi le tissu social, en donnant voix aux invisibles et en tissant des liens d’empathie entre lecteurs-lectrices et autrices-auteurs. Dans une société fragmentée, elle devient un espace où l’on peut “se saisir par soi-même”, comprendre l’autre et réhumaniser le réel. L’écriture forge de nouveaux récits face à l’obscurantisme et à la violence.
Écrire, c’est donc bien plus que raconter : c’est transformer, apaiser, relier. La littérature, de Victor Hugo à Toni Morrison, n’a jamais cessé de porter ce pouvoir.
Les ponts de mai accordent des pauses : à chacun et chacune de faire l’expérience de l’écriture, plume en main, pour découvrir ce qui, en soi, ne demandait qu’à être révélé.
Bonne lecture & bonne écriture !
🙏 Merci d’être plus de 4 450 lecteurs et lectrices de cette newsletter. Votre soutien nous donne des ailes !
🎙️ L’interview du mois : Julien Rampin
Ce mois-ci, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Julien Rampin. Auteur et chroniqueur littéraire, il met en lumière le pouvoir des livres à travers son dernier roman : C’est pas marqué dans les livres. (Editions Charleston).
Plongez dans les coulisses de l’écriture de son livre, une œuvre qui rassemble et unit à travers la lecture. Enfin, dans son “Interview Emotions”, Julien Rampin vous invite à découvrir son univers littéraire.
Propos recueillis par Iman en mars 2025.
1/ Votre roman met en scène trois personnages de générations et de
personnalités différentes, réunis par leur passion pour les livres. Quel
message souhaitez-vous faire passer à travers leurs interactions ?
J’avais envie, à travers ce roman, de montrer combien les livres peuvent réunir les êtres. Mes trois personnages ne se seraient jamais rencontrés et pourtant, ils vont tisser ensemble une relation unique, à travers les livres et au-delà. Je suis ému par la beauté du hasard qui permet les plus belles rencontres et je suis convaincu que les liens intergénérationnels sont précieux. Il est primordial de les cultiver, de les protéger.
2/ À travers votre récit, vous explorez l’impact des réseaux sociaux sur le monde littéraire. Selon vous, offrent-ils un autre rayonnement aux livres ?
Je suis persuadé qu’aujourd’hui les réseaux sociaux permettent de faire vivre la littérature et notamment des ouvrages qui ne connaissent pas le feu des projecteurs des médias plus traditionnels. Ils permettent une forme de sincérité qui crée un véritable bouche à oreille. Ils revêtent parfois les allures d’un club de lecture géant aux milliers de membres et qu’est-ce que c’est chouette !
3/ Ce club de lecture est-il un vecteur de quête identitaire et d’épanouissement personnel pour les personnages ? S'agit-il d'une réflexion plus large sur le rôle des livres sur notre bien-être ?
Le livre peut parfois être un moyen de s’évader pour mieux se retrouver. Ils peuvent se faire refuge pour permettre de mieux revenir à la vie ensuite. Dans mon roman, il se fait prétexte aux belles rencontres, il est briseur de solitude, car je crois que mes trois héros souffrent chacun à leur manière de cette maladie de notre époque. Je suis sûr que les livres sont des baumes sur nos petites douleurs terriennes. Et que quelque part, il en existe un qui viendra changer notre vie. La lecture est une quête de soi et un moyen incroyable de rencontrer l’autre.
4/ En tant qu’auteur et chroniqueur littéraire sur les réseaux sociaux, votre double casquette a-t-elle influencé ou enrichi votre façon d'écrire pour ce roman ?
Si aujourd’hui je suis finalement plus auteur que chroniqueur, je n’oublie pas le bonheur que ma période de blogueur littéraire a pu m’offrir. Ce roman est peut-être une sorte d’au revoir à cette période de ma vie. On ne parle bien que de ce qu’on connaît vraiment et j’ai pu faire le bilan de mon expérience personnelle à travers C’est pas marqué dans les livres. Ce roman raisonnera toujours en moi, car j’y ai mis beaucoup de qui je suis.
Et ci-dessous, découvrez l'interview Emotions de Julien Rampin.
Passionné de lecture depuis l’enfance, Julien Rampin lance en 2018 son blog « La bibliothèque de Juju », rassemblant aujourd’hui plus de 17 000 abonnés. À la mort de sa grand-mère, il se met à écrire et publie, en 2019, Grandir un peu, d’abord en auto-édition puis chez Charleston en 2021. Suivent Le Magasin des jouets cassés (2022) et La Chanteuse de bal (2023), finaliste du prix Maison de la Presse. Originaire de Toulouse, il vit désormais à Paris.
Si je vous dis émotions et littérature, à quoi pensez-vous ?
Je pense qu’ils sont indissociables et pour moi, synonymes.
L’émotion que vous préférez voir chez quelqu'un ?
La pudeur. J’aime les gens sensibles qui peinent parfois à trouver les mots, mais qui expriment tant à travers un regard. Le silence veut dire tellement parfois et pourtant, Dieu sait que j’aime les mots.
Le livre qui a suscité chez vous le plus de :
- Joie : Les Yeux jaunes des Crocodiles de Katherine Pancol. Je suis fan de la plume de cette autrice qui virevolte littéralement dans la tête du lecteur. Ses mots pétillent et enchantent.
- Amour : Avant Toi de Jojo Moyes. J’ai tout aimé dans cette histoire d’amour. Entre sourires et larmes, j’ai passé un moment merveilleux.
- Peur : Un Stephen King, forcément, mais lequel ? Le choix s’avère compliqué ! Allez, j’opte pour Ça ! J’étais mort de trouille, adolescent, à la lecture de ce pavé que je n’arrivais pas à lâcher… mais, âmes sensibles, s’abstenir !
- Tristesse : Dernièrement, j’ai versé toutes les larmes de mon corps en lisant Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Defour. Le plus beau livre que j’ai pu lire sur l’amour entre un chien et son maître…
- Colère : La Fortune des Rougon de Zola. L’histoire d’amour contrariée par les idéaux ridicules de la société m’a ému aux larmes. J’ai terminé ce roman les poings serrés et la rage au ventre.
- Surprise : Nymphéas noirs de Michel Bussi. Je me souviens que ce roman m’a littéralement retourné le cerveau tant je n’ai rien vu venir alors que tout était là, depuis le début ! Un tour de force et un bonheur de lecture.
Un des moments les plus émouvants de votre vie de lecteur ou d’auteur ?
Je ne peux pas choisir, mais je crois que les rencontres, au détour d’une librairie ou d’un salon littéraire, sont de véritables cadeaux. Je garde précieusement en mémoire des visages, des mots, parfois des silences qui expriment tellement de choses. Me rendre compte que je suis lu, avec tellement d’émotions différentes, me procure des émotions fortes qui justifient pleinement chaque seconde passée seul devant mon écran pour écrire mes histoires. J’ai appris, en rencontrant les lecteurs, que j’écrivais pour cette récompense-là.
Le personnage de roman qui vous a le plus marqué. Et pourquoi ?
Violette Toussaint, dans Changer l’eau des fleurs. C’est comme si elle existait vraiment. J’ai le sentiment d’en avoir fait une amie. Je pense parfois à elle, en me demandant si elle va bien. Mais non, je ne suis pas fou, hein !
L’auteur ou autrice qui vous touche le plus ?
Incontestablement, Valérie Perrin. Pour son regard tendre et bouleversant sur le monde, pour cette humanité qui déborde des pages pour toucher en plein cœur. Pour la personne qu’elle est, aussi, dans la réalité. C’est tellement beau lorsque celle qui écrit une formidable histoire ressemble véritablement à ses mots. Ce n’est pas toujours le cas, hélas.
Où et quand préférez-vous lire ?
Partout et tout le temps. Je n’ai pas de préférence tant que le livre m’emporte. Le soir, bien au chaud, sous les draps. Sur un transat, sous un soleil de plomb. Dans les transports. Peu importe !
À qui offrez-vous le plus de livres ?
À mon papa, je crois. Un lecteur insatiable !
Le livre qui a changé votre vie ?
Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, parce qu’il m’accompagne depuis l’enfance et restera à jamais le livre le plus important à mes yeux.
Épilogue – Finissez la phrase suivante : La littérature m’émeut quand…
… elle me fait tout oublier autour de moi.
📚 La readlist du mois
À l’occasion du Printemps des poètes, quoi de mieux qu’une readlist spéciale poésie ! Ce mois-ci, nous vous présentons six recueils et poèmes qui explorent avec brio la puissance des mots pour panser nos maux.
1/ Je m’approche de la fin, Jacques Darras, Gallimard (2025)
Si vous cherchez un livre qui dialogue avec le temps qui passe, Je m’approche de la fin de Jacques Darras vous plaira pour sa méditation lucide et poétique sur la vieillesse, le souvenir et la conscience d’une vie en déclin, mais jamais résignée.
Un tourbillon d’émotions procuré par la réminiscence des souvenirs.
2/ L’écriture qui guérit : Traumatismes de guerre et littérature, Nayla Chidiac, Odile Jacob (2025)
Ce livre est fait pour vous si vous vous intéressez au lien entre psychologie et littérature, car il explore le médium de l’écriture comme espace de survie, de reconstruction, voire de renaissance pour celles et ceux qui ont traversé l’indicible.
Un dialogue de textes rédigés par des auteurs marqués par la guerre.
3/ Une position pour dormir, François Heusbourg, Gallimard (2024)
Si vous cherchez un roman qui interroge la vulnérabilité humaine dans sa plus simple expression, ce livre éveillera votre curiosité par sa manière d’aborder le sommeil comme métaphore de la fuite, de la peur mais aussi de la quête de paix.
Un voyage dans l’inconscient qui ne vous laissera pas indifférent·e.
4/ Une anthologie de la poésie féminine : Quand les femmes parlent d'amour, Françoise Chandernagor, Points (2022)
Signant la traversée sensible et puissante de l’histoire de l’amour au féminin, cette anthologie fédère grâce à la richesse des voix qu’elle réunit, des poétesses antiques aux plumes contemporaines.
Une union animée par le désir, la perte, la passion, mais surtout l’émancipation.
5/ Un refuge autre que l'exil, Theombogü, éditions Du Cygne (2023)
Vous aimerez ce texte si vous cherchez une poésie du monde, à hauteur d’homme, où l’Afrique, les migrations, l’histoire coloniale, les blessures contemporaines ne sont pas des thèmes, mais des présences incarnées, vibrantes, parfois brûlantes.
Cette poésie vous invite à la réflexion.
6/ Pas revoir, suivi de Neige rien, Valérie Rouzeau, La Table ronde (2022)
Si vous cherchez une poésie à la fois déchirante et lumineuse, ce livre vous captivera par sa manière de parler de l’intime pour évoquer l’universel. Une façon unique de dire le deuil, celui d’un père, sublimé d’une plume pleine de tendresse, de torsion et de fulgurances enfantines.
Une manière poétique d’aborder le deuil.
🧠 Le secret de nos émotions : écrire pour se libérer
On le sait, l’écriture peut être un véritable exutoire ; elle nous permet d’extraire des émotions enfuies au plus profond de nous. Tout comme la lecture, elle apaise, libère et stimule.
Clarifier et structurer sa pensée
Selon l’ASCM Québec (Association canadienne pour la santé mentale), le processus d’écriture peut avoir un effet thérapeutique en nous permettant de mieux comprendre nos problèmes personnels, d’améliorer notre prise de décision et de réduire notre stress. Le fait de coucher sur le papier nos idées, nos tracas, nous aide à mieux structurer notre pensée et ainsi à mieux appréhender certaines situations. « Le fait de poser des mots sur nos préoccupations nous aide à mieux les comprendre, les hiérarchiser et à y répondre de manière plus consciente. » — ACSM Québec. En notant nos pensées, nous matérialisons nos préoccupations et nos ressentis. Cela nous permet de prendre du recul et parfois même de trouver des solutions à la confusion.
Routine d'écriture pour une libération émotionnelle
Intégrer une routine d’écriture dans son quotidien, même dix minutes par jour, peut avoir des effets notables sur notre équilibre émotionnel. Les rituels d’écriture, comme le journaling, aident à identifier nos émotions, à suivre leur évolution et à se libérer de ce qui pèse. « Écrire ses émotions permet de leur donner une voix, de les faire exister, sans pour autant leur laisser le contrôle. » — Le Lotus & L’Éléphant
L'écriture de lettres pour se libérer
Écrire pour soi ou écrire pour les autres ; la correspondance aide à libérer ses émotions. L’écriture de lettres, même si elles ne sont jamais envoyées, peut être une pratique profondément libératrice. Elle permet de mettre des mots sur des émotions longtemps retenues, de dire l’indicible, de clore des chapitres ou d’ouvrir un dialogue intérieur.
Cette pratique, appelée courrier-thérapie, permet d’exprimer ce que l’on n’ose pas toujours verbaliser. Que ce soit à une personne, à une émotion ou à une version passée de soi-même, écrire une lettre agit comme une forme de catharsis.
« On est écrivain quand on a quelque chose à dire et qu’on est le seul à pouvoir le dire » – Pierre Baillargeon
Sources :
https://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Methodes/Articles-et-Dossiers/Courrier-therapie-ecrire-des-lettres-pour-se-liberer
https://acsmquebec.org/blogue/2024/08/15/lecriture-pour-soigner-ses-maux
https://www.lelotusetlelephant.com/articles/6/rituels-d-ecriture-pour-vous-liberer-emotionnellement
📬 Une histoire : l’écriture sous toutes ses formes
À la fois exutoire, outil de transmission et moteur de changement, l’écriture change des vies. Voici trois histoires dans lesquelles elle est devenue protagoniste.
Surréalisme : quand l’écriture se renouvelle
André Breton, figure centrale du surréalisme, définit le surréalisme dans le Manifeste du surréalisme (1924) comme un « automatisme psychique pur » visant à exprimer le fonctionnement réel de la pensée en l'absence de tout contrôle exercé par la raison.
Au début du XXᵉ siècle, l’écriture automatique constitue une véritable réinvention des codes de l’écrit. Elle ne cherche plus à raconter ou à convaincre, mais à révéler. Cette pratique se met au service de la pensée en la laissant jaillir de la manière la plus brute possible. Ce style d’écriture exprime aussi une rupture volontaire avec le langage rationnel. Une force poétique et subversive qui fait de l’écriture automatique un outil central du surréalisme, réinventant l’action d’écrire. Le but est de plonger au plus profond de son inconscience ; de nombreux auteurs, à l’instar d’André Breton, ont affirmé écrire des bouts de leur récit en état de rêve.
Frédéric Badré : l’écriture, médium de la résilience
Frédéric Badré, écrivain, critique et peintre, a entretenu un rapport profond et résilient à l’écriture, notamment face à la maladie qui l'a affecté, la maladie de Charcot. Malgré les limitations physiques imposées par la maladie, l’auteur n’a cessé d’exprimer son art sur le papier.
Dans son dernier ouvrage, La Grande Santé (Seuil, 2015), rédigé avec son index replié sur l'application Notes de son iPhone, Badré décrit avec force sa lutte contre la maladie par le prisme de l’écrit. Dans un récit bouleversant, il évoque la perte progressive de ses capacités physiques, déclarant : « Mon corps se suicide ». Pour lui, la littérature lui ouvrait la voie pour transcender mentalement cette maladie effroyable, une quête de l'absolu littéraire qui avait animé toute sa vie, bien avant l’apparition de sa maladie.
A découvrir aussi absolument, l’histoire du paysan Ramon Sampedro - qui a inspiré le célébrissime film d’Amenabar Mar Adentro - à travers l’un de ses livres Lettres depuis l’enfer.
La biographie : immortaliser sa vie sur le papier
Le 18 février 2024, RTL a publié un reportage sur ces personnes qui mettent leur plume au service des histoires de vies, les « biographes hospitaliers ». Professionnels comme bénévoles, ils recueillent et rédigent les récits de vie des patients en soins palliatifs. Ces biographes mettent à profit leur talent et posent les bons mots sur les souvenirs, les émotions, les sensations des patients : une démarche tant thérapeutique que mémorielle. L’écriture de ces récits permet de laisser une trace au-delà de la mort et de maintenir un lien symbolique avec les proches. Un métier de l’ombre qui nécessite une grande écoute, une empathie sincère et une délicate discrétion.
https://www.espacefrancais.com/ecriture-automatique/
REPORTAGE - Aux côtés des biographes hospitaliers, qui consignent la vie des patients en soins palliatifs
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/04/13/mort-de-l-ecrivain-frederic-badre_4901150_3382.html
📜 Les citations du mois
« L’écriture, c’est le cœur qui éclate en silence. » – Christian Bobin
« Écrire, c’est hurler sans bruit. » – Marguerite Duras
« Ce que j’aime, dans l’écriture, c’est plutôt la rêverie qui la précède. » – Patrick Modiano
✨ Actualités de Love for Livres et des livres
#1 – Notre formation sur le courage managérial
Le programme détaillé est à découvrir ici ==> Le courage managérial : oser décider, agir et affirmer son leadership
✅ Le 30 mai 2025 en présentiel (Paris)
Bon à savoir : Love for Livres est certifié Qualiopi, ce qui est un gage de qualité et vous permet de bénéficier d’aides aux financements sous certaines conditions.
#2 – 💻 Webinar : Cultiver son leadership et sa confiance en soi
Et si vous activiez vos ressources internes pour mieux affronter les défis professionnels, le stress, les tensions ?
Rejoignez-nous pour un webinar interactif de 45 minutes, le 7 mai à 11 h 30, accessible à tous et toutes, mêlant neurosciences, créativité et retours d’expérience inspirants issus de la lecture.
🧠 Au programme :
Les fondamentaux d’un leadership solide et aligné
Le lien entre confiance en soi, émotions et posture managériale
Des outils concrets tirés de la littérature et des sciences cognitives pour renforcer votre impact dès aujourd’hui
🎙 Avec Céline Mas, entrepreneure engagée, écrivaine et cofondatrice de Love for Livres, experte en soft skills et intervenante à l’ESSEC.
👉 Managers, chefs de projet ou en quête d’un meilleur alignement personnel et pro : ce rendez-vous est pour vous ! S'inscrire ici.
Ce webinar se fonde sur une formation de deux jours en présentiel (Paris) les 10 et 11 juillet prochains dans une ambiance décontractée et divertissante pour ressortir pleins de confiance et d’outils en main.
Nos formations obtiennent en moyenne une note de satisfaction entre 9 et 10. Si vous êtes déjà convaincus, plus d’informations ici.
#3 – Formation à la bibliothérapie 🎓
👉 Les deux prochaines cohortes du premier semestre 2025 seront lancées les 12 mai et 7 juillet.
📅 Prochaines dates des sessions de présentation de la formation :
✅ 30 avril de 12h à 12h30
✅ 14 mai de 12h à 12h30
✅ 16 mai de 9h15 à 9h45
✅ 21 mai de 9h15 à 9h45
✅ 23 mai de 12h à 12h30
✅ 27 mai de 9h15 à 9h45
✅ 28 mai de 12h à 12h30
Nos formations vous permettront d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à la conception et à l’animation d’ateliers de bibliothérapie de qualité, à travers trois parcours adaptés au niveau de chacun·e.
La formation Love for Livres Academy est accessible après vérification de votre éligibilité, quel que soit votre niveau de formation initial ou votre expérience. Elle vous permettra de passer à la pratique dans le domaine de la bibliothérapie en toute sécurité et sérénité !
👉 Vous souhaitez vous lancer ?
Inscrivez-vous à l’une de nos sessions de présentation (30 minutes) sans engagement, par ici 👇
Bon à savoir : Love for Livres est certifié Qualiopi, ce qui est un gage de qualité et vous permet de bénéficier d’aides aux financements sous certaines conditions.
#4🧠 Découverte de la bibliothérapie : un atelier de sensibilisation inédit
Après le succès de notre atelier de sensibilisation en 2024, une date est prévue ce semestre : le 16 mai de 14h à 17h en ligne !
Ce module de sensibilisation s’adresse à toutes les personnes souhaitant découvrir la bibliothérapie via une première approche avant de se lancer dans un parcours plus complet de formation.
Ce module aura pour objectif de vous faire découvrir :
les pratiques et enjeux de la bibliothérapie.
les apports des sciences cognitives sur les émotions et les pouvoirs de la fiction.
des jeux et activités en live pour vous projeter dans un atelier.
Nombre de places limitées, ne tardez pas à vous inscrire !
#5 - 🔍✨ Un concept innovant dans les Landes : la biblio-maison d’hôtes !
Nous sommes ravis de mettre à l'honneur les superbes projets de nos alumnis de l'Academy.
Aujourd’hui, cap sur les Landes pour vous faire découvrir la maison d’hôtes de Géraldine formée à la bibliothérapie et de son mari, Vincent : une expérience unique, au cœur de la nature et d’une bibliothèque de plus de 2 600 livres. Un lieu rare de partage, entre lectures, échanges et sérénité.
Un paradis littéraire
Plus qu’un simple lieu de séjour, Quizas est une véritable biblio-maison d’hôtes, peut-être même la première du genre ! Chaque chambre et espace commun abrite une sélection soignée de livres, romans, essais, BD, biographies en rapport avec la thématique du nom de la chambre.
Pensée dans un esprit de tourisme lent, la maison de Quizas offre un havre de paix idéal pour lire, se reposer, méditer… ou simplement avoir le luxe sublime d’écouter les oiseaux chanter.
Prêt·e à vivre l’expérience Quizas ? La maison vous ouvre ses portes d’avril à novembre. Pour en savoir plus, c’est par ici 👉 Découvrez Quizas maison d'hôtes.
#6 – 📚 Reconstruction de la bibliothèque de Daraya
À Daraya, ville syrienne assiégée, une bibliothèque clandestine est devenue symbole de résistance, d’espoir et de survie. Dans Les Passeurs de livres de Daraya, Delphine Minoui raconte comment des jeunes ont risqué leur vie pour sauver des milliers d’ouvrages.
Aujourd’hui, avec l’élan de la reconstruction, un projet renaît : reconstruire cette bibliothèque précieuse de Syrie. Portée par les jeunes de Daraya, soutenue par Bibliothèques Sans Frontières, La Guilde, INARA et la marraine Delphine Minoui, cette initiative redonne vie à un espace de savoir essentiel pour rebâtir l’avenir.
Vous pouvez soutenir cette magnifique initiative grâce au lien suivant : J'apporte mon soutien
#7 – 📊📚 Résultats de l’étude baromètre CNL 2025
Le 8 avril 2025, le Centre national du livre (CNL) a dévoilé les résultats de la 6ᵉ édition de son baromètre Les Français et la lecture, réalisé avec Ipsos. Lancée en 2015, cette enquête interroge un panel représentatif de 1 000 personnes. Nous y étions : un état des lieux contrasté, entre inquiétudes et évolutions positives.
📉 La lecture en recul, surtout chez les adultes
56 % des Français·e·s se disent lecteur·rice·s régulier·e·s : une baisse de 5 points. Les jeunes décrochent moins, notamment grâce à l’école. La diversité des lectures diminue (moins de 6 genres lus en moyenne), tout comme le nombre de lecteur·rice·s assidu·e·s. Les hommes décrochent plus que les femmes. Le format papier connaît un recul historique.
📱 Numérique et audio en progression
Le livre numérique gagne du terrain, surtout chez les jeunes (28 %). Le livre audio séduit 32 % des sondé·e·s : une nouvelle porte d’entrée vers la lecture.
🛋️ Quand et où lit-on ?
La lecture reste domestique, mais 8 sur 10 lisent aussi à l’extérieur. La fréquentation des bibliothèques et librairies chute : 45 % des interrogé·e·s lisent tous les jours – un record de baisse, notamment chez les 50-64 ans.
📚 Qui lit quoi ?
Hommes : sciences, BD, histoire, religion
Femmes : romans, jeunesse
Jeunes : forte progression de la new romance et du sentimental (+ 14 points, + 25 chez les jeunes femmes). BD et manga en baisse, même chez les jeunes.
💸 Achat et influence
Le livre neuf reste stable, mais l’occasion progresse. Les grandes surfaces culturelles dominent les achats. Les librairies sont freinées par leur localisation ou des idées reçues sur les prix. Les réseaux sociaux deviennent un levier d’influence majeur.
🧠 Pourquoi (ne) lit-on (pas) ?
Les lecteur·rice·s lisent pour s’évader, se détendre, apprendre. Les non-lecteur·rice·s associent la lecture à un effort plus qu’à un plaisir.
🔁 Quelles pistes pour demain ?
Les lecteur·rice·s manquent de temps, les non-lecteur·rice·s sont plus difficiles à mobiliser. 43 % lisent après avoir vu une série ou un film. Mais l’écart reste grand : 3 h 21 d’écrans par jour, contre 3 h 18 de lecture par semaine.